dimanche 10 janvier 2016

Premières impressions à Haïti !


Après mon voyage de 15 semaines aux Philippines, me voici partie pour une nouvelle mission de 27 semaines sur l’île d’Haïti. Après un passage à Port-au-Prince et Pétionville, je me rendrai quasiment à l’extrémité sud-ouest de l’île, dans la ville de Jérémie, région de la Grande-Anse. Lundi 4 janvier, l‘avion d’Air France en provenance de Miami a survolé l’île d’Haïti avant d’atterrir à Port-au-Prince, capitale de ce pays. Mon premier constat a été de voir une île très montagneuse, beaucoup plus que je ne le pensais (je découvre que les montagnes représentent le 80 % du pays), et des paysages « râpés » avec de la végétation, mais relativement peu, le déboisement massif et l’érosion étant en effet deux des grands soucis actuels. Fini les paysages tropicaux des Philippines : il y a des palmiers au bord de la mer, mais beaucoup plus d’arbres boisés. 






























 

Après des formalités durant lesquelles j’ai dû remplir trois fois le formulaire d’entrée, car les erreurs ne sont pas acceptées (mon réveil à 5h du matin- heure locale, après une nuit très hachée, ne me rendait pas très attentive :-( ), j’ai constaté qu’il manquait une de mes deux valises (la petite remplie de matériel pour les formations des enseignants). Une fois le passage aux réclamations fait, j’ai été la dernière à sortir de l’aéroport, du coup la porte de sortie était déjà fermée et elle a dû être réouverte pour moi ! Heureusement, j’étais attendue et M. Paul m’a directement conduite à Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince puisque les 7 km qui séparent les deux centres sont partout construits et on ne voit pas quand on quitte une ville pour l’autre. Très rapidement en quittant l’aéroport, les routes sont très pentues, surtout à Pétionville. Si on comparait Lausanne à cette dernière, notre ville lémanique serait presque plate ! Ici, il faut savoir bien gérer les démarrages en côte ! 



Immédiatement, je constate que les rues, surtout sur l’arrivée dans les carrefours, sont très défoncées…Des restes du séisme de 2010 ? Si les axes principaux sont goudronnés, je vois aussi que les autres rues ne le sont pas. Il faut donc des voitures résistantes… Lorsqu’un chauffeur m’a ramenée le lendemain chercher ma valise à l’aéroport, nous avons pris des petites routes pour éviter les grands axes encombrés et alors j’ai constaté que le terme de route est inexact, il s’agit de chemins caillouteux, défoncés par des trous parfois remplis d’eau et de déchets qui traversent les divers quartiers de Port-au-Prince. Il s’agit bien des dégâts causés par le tremblement de terre. Partout des maisons en constructions ou des maisons de tôles pour ceux qui n’ont pas les moyens de reconstruire. Sentiment de dévastation et je sais que je ne n’ai pas vu les quartiers les plus atteints.

Lors de différents échanges, un haïtien m’a raconté le jour du séisme et comment, quasiment par miracle, il venait de sortir de l’immeuble qui s’est effondré en tuant tous les habitants et comment aussi sa propre famille a survécu en quittant, par hasard et suite à une coupure d’électricité, la maison familiale juste avant son effondrement. C’est très touchant et on se rend compte de la terrible épreuve vécue par ce peuple.

Mon premier transport ayant lieu aux environs de midi, la circulation est assez calme. Il en est autrement le matin et à 16h, lorsque tous les travailleurs font le trajet entre leurs habitations et leur lieu de travail. Très vite et à chaque déplacement, je testerai les embouteillages de la capitale (voir juste plus loin !).

J’ai remarqué des sortes minibus, appelés ici « tap-tap », soit des voitures pick-up couvertes, dans lesquels peuvent prendre place une dizaine de personnes pour se déplacer. Ce sont les taxis du peuple et les transports publics.





 

















Mon parcours vers 16h pour aller à un distributeur bancaire a été très animé et ici, comme aux Philippines, on ne compte plus les coups de klaxons, heureusement que mon chauffeur était un habitué ! L’impatience des conducteurs provoque ces klaxons et chacun essaie de forcer le passage par la droite ou la gauche et une voiture peut tout à coup se retrouver coincée entre deux autres qui veulent se rabattre. Si leur patience est limitée et que c’est possible, les conducteurs vont prendre des ruelles adjacentes, même si elles sont quasiment impraticables. Il vaut mieux avoir un 4x4 et une voiture assez surélevée, sinon attention les dégâts.

Aucun passage piéton est tracé au sol, alors les traversées pour les piétons sont « sportives » ! Partout de petites boutiques et des marchands installés à même le sol, des bâches sur lesquelles sont exposés des tas de chaussures, des fruits/légumes, des pneus, des habits etc. Mais aussi l’exposition de peintures, car Haïti possède de très nombreux artistes. Parfois, un gros tas d’ordures, de bouteilles de plastique, de tv hors d’usage, au coin d’une rue, débordant sur la route ou tout simplement une route défoncée rendent malaisé la circulation, surtout s’il y a un carrefour !

 

Dans ce pays, il y a 6h de décalage avec Genève (6h en moins, donc quand il est midi à Genève il est 6h du matin à Haïti). Ayant dormi une nuit à Miami, cela me permet déjà de prendre le rythme… La nuit tombe vers   17h30 et le dîner a donc lieu assez tôt (vers 18h30). Une fois de plus, je constate, comme en Asie et en Afrique, que l’alternance jour-nuit règle beaucoup plus les habitudes de vie que chez nous ! 

Dans la pension dans laquelle je vis, je mange de délicieux buffets au petit-déjeuner et au souper, il n’y a pas de dîner ! Au déjeuner, il y a toujours des céréales, des fruits et du jus de fruits frais chaque jour différents, des œufs préparés chaque jour autrement, de la confiture, des cakes/pancakes/pain (selon les jours). Au souper, de la salade, des légumes chauds, de la viande ou du poisson, des beignets de bananes ou autres ou des frites, du riz. C’est très bon et copieux !


 
 
Ici la monnaie locale est la gourde haïtienne (si,si…) et 1.- CHF correspond à environ 56 gourdes, tout comme 100 gourdes correspondent environ à 1,80 CHF. J’ai constaté qu’il y a un certain nombre de billets (1’000,500, 250, 100, 50, 25, 10 et des pièces de monnaie, même si je n’ai vu pour le moment que des pièces de 5 et 1 gourdes). A beaucoup d’endroits, le prix est également indiqué en dollars américains qui sont aisément acceptés.
La saison des pluies a terminé fin novembre, et il fait actuellement entre 28-30 degrés la journée, une température  minimale entre 19 et 21. L’humidité est d’environ 60 %. C’est donc des conditions plus douces qu’aux Philippines, la saison chaude commencera en mai. Pour le moment, je trouve cela agréable et ai renoncé au ventilateur dans ma chambre, car cela rend l’air trop frais….

Depuis quelques années, le créole est considéré comme une langue tout comme le français, dès lors un grand nombre de gens ne parlent plus autre chose que le créole. Cependant, ceux qui ont fréquenté des écoles parlent aisément français et/ou anglais, notamment s’ils doivent avoir contact avec des étrangers. L’espagnol est aussi appris par certains, notamment ceux qui souhaitent des liens avec la République Dominicaine où émigrent de nombreux Haïtiens.

Voilà mes toutes premières impressions… D’ici peu je vous donnerai mes premières expériences dans le cadre de ma mission !

Au plaisir de vous retrouver bientôt !

Ariane


jeudi 7 janvier 2016

Première aventure terminée !

Un grand bonjour à tous,

C'est avec un peu de honte, de regret et de tristesse que j'écris ce nouvel article !

La honte, car cela fait déjà plus de deux mois que je n'ai plus écrit, mais les dernières semaines de mission ont été chargées et des problèmes de connexion ont empêché mes rares velléités d'écriture ! Enfin, mes deux semaines de vacances sur les îles, bien remplies et peu connectée, et mes quatre semaines genevoises où je n'ai été quasiment qu'en vadrouille font que je n'ai plus réussi à donner de mes nouvelles...mais "pas de nouvelles, bonnes nouvelles"!

Un peu de regret et de tristesse, car j'ai terminé ma mission le 20 novembre dernier. Je n'ai pas vu le temps passer durant ces 3,5 mois et je serais bien restée plus longtemps  ! Il a été difficile de quitter Bogo et tous les gens connus là-bas et revenir au froid genevois... Mais il est temps de faire un petit retour sur mes dernières semaines aux Philippines :

Suite à mon week-end de la Toussaint dont j'ai parlé dans le dernier article, je suis retournée à l'école le lundi 2 novembre. Les autres volontaires dans les autres missions avaient congé, mais l'enseignante m'avait dit que ce n'était pas férié. J'ai donc été travailler, mais aucun enfant ne s'est présenté dans la classe et, dans l'école, il y avait environ 30 élèves au lieu des 600 habituels !
Shiela, l'enseignante, est partie en "meeting" en me demandant de remplir les carnets scolaires, mais  les bulletins scolaires des petits sont complexes et longs à remplir. En effet, il  a 109 items à remplir par élève (13 pour la psychomotricité globale, 11 pour la psychomotricité fine, 27 pour l'autonomie dans sa préparation personnelle - hygiène, nourriture, habillage-, 5 pour le vocabulaire, 8 dans l'expression orale, 21 pour le domaine cognitif et 24 pour le domaine socio-émotionnel). Il faut les remplir 3x/an pour chaque enfant en tenant compte qu'il y a 84 élèves inscrits dans cette classe, même si je n'en ai vu "que" 54 en trois mois !!! Enfin, ces données sont à reproduire aussi sur deux autres documents, le tout à la main sur des documents pré-imprimés !!! Donc un gros gros boulot pour les enseignantes. Néanmoins, mon inconfort est venu par le fait que l'enseignante avait déjà rempli pour la direction le nombre d'items atteints par chaque élève pour chaque domaine et qu'il me fallait donc faire correspondre  les items choisis au nombre déterminé par l'enseignante, de façon un peu arbitraire !!!
De plus, je me suis aperçue ensuite que j'ai rempli le peu que j'ai fait de manière incorrecte, car je pensais qu'il s'agissait de la fin de premier trimestre, alors qu'il s'agissait de la fin du deuxième ! (l'année scolaire est de début juin à avril !). Bref, me sentant peu à l'aise dans cette tâche, après discussion avec ma coordinatrice de Project-Abroad, j'ai renoncé et suis rentrée à la maison avant de me rendre à la piscine à une petite heure de la maison. Du coup, cela a fait une nouvelle semaine où je n'ai pas travaillé 5 jours, ce que je ferai enfin les deux dernières semaines de mission !

Pour ces trois dernières semaines de travail, il a fallu accélérer le rythme afin d'avoir le temps de faire les bricolages que je voulais (étoiles de Noël, bilboquet et porte-crayons), sans oublier les leçons de gym, l'introduction de l'addition et de mots à lire (à apprendre et à reconnaître sans déchiffrage)...
J'ai pu voir les progrès des enfants durant ces trois mois et Shiela et moi avons été surprises et touchées de voir qu'ils reconnaissaient quasiment tous les mots de la famille (mama-papa-lolo/grand-père-lola/grand-mère-ate/soeur-kuya/frère) et qu'ils ont commencé aussi à compter en anglais et en visayan. L'addition commence aussi un peu et j'ai acheté du matériel (des bâtons de couleur comme des bâtons de glace) et fabriqué des gros dés en carton afin de les exercer à compter !
Quel plaisir de voir ces élèves progresser et leur satisfaction quand ils s'aperçoivent qu'ils ont compris.

Ce qui m'a frappé, c'est de constater qu'en classe, les enfants s'applaudissent très très fréquemment pour montrer la satisfaction d'avoir réussi à répondre, il y a même plusieurs sortes d'applaudissements afin de varier les plaisirs ! On félicite ainsi les élèves individuellement et par petits groupes à quasiment chaque échange et je pense que cette valorisation n'est pas suffisante dans nos classes genevoises. En parlant avec des enseignantes de Genève, elles me disaient avoir suivi une formation leur disant de féliciter les enfants au moins 1x/heure, mais là-bas c'est toutes les 5 minutes  (voir moins !) !!!! Y a-t-il un juste milieu ?

Outre mon travail à l'école, je suis partie un dernier week-end voyager sur les îles Camotes (2h de bus et 2h de bateau de Bogo). Là-bas, le samedi dès mon arrivée, j'ai fait le tour d'une des deux îles où en deux heures j'ai traversé San Pedro, Consuelo, San Francisco et Los Angeles ! Cette île est quasiment une jungle très verdoyante. J'ai visité des petits lacs souterrains (où je me suis baignée), arrêtée sur un lac extérieur et  vu un coucher du soleil sur une magnifique plage. Le dimanche matin, plage dans une eau très très chaude car très peu profonde ! Arrivée à 13h au port, je n'ai pu prendre que le troisième bateau à 17h30, car il y avait énormément de monde et les bateaux de 13h30 et 14h30 étaient complets (si j'avais trouvé tout de suite où faire la queue, j'aurai peut-être pu avoir celui de 14h30, car le dernier voyageur était 10 personnes devant moi !). Retour à Bogo de nuit (vers 21h) après des essais infructueux pour arrêter les autocars venant de Cebu sur la route ! Heureusement, un transporteur privé s'est arrêté et m'a conduite , mais j'avais le sentiment qu'il roulait tellement vite de nuit sur ces routes traversant les villages que j'ai eu assez peur. En réalité, nous avons eu une moyenne de 50km/h, mais sur ces routes c'est comme si on roulait à plus de 80 !




























Pour mon dernier week-end, la famille a organisé les 30 ans de Chin avec une belle et agréable fête familiale le samedi midi. Le dimanche, j'ai participé à une mission conjointe de l'armée, du Rotary Club et de Project-Abroad dans un village de brousse. L'armée est venue avec un car pour des consultations de dentiste et un autre pour les contrôles ophtalmologiques. Deux femmes militaires et un soldat ont chanté toute la journée sur le principe du karaoke pour donner une ambiance sympathique. Il y avait un contrôle de la tension et du diabète. Des lunettes optiques ont été données aux villageois, ainsi que des nu-pieds pour les enfants. J'ai aidé une dame qui a préparé et expliqué aux mères des recettes de légumes (salade et beignets frits) pour qu'elles en fassent plus souvent. Il y a eu la distribution de nos préparations, mais aussi de soupe et de glace pour les enfants. Je pense qu'il y avait aisément plus de 200 villageois présents et c'était une très belle journée. A 14h, tout était quasiment fini alors que Project-Abroad avait commandé une cinquantaine de hamburgers et des boissons pour les bénévoles qui étaient déjà repartis, alors nous avons été les distribuer au parc publique de la ville de Bogo, à des jeunes qui étaient là, mais aussi à des SDF. Pour moi, cela a été un beau dernier week-end et une très belle expérience !

Le dernier jour d'école, vendredi 20 novembre, les enfants, les parents et l'enseignante m'ont fait une très belle fête pour mon départ. Il y avait un gros gâteau avec une gentille inscription, un panneau d'au revoir fait par une maman. Les enfants ont fait une chorégraphie sur une chanson d'adieu. Bien sûr que mes larmes ont coulé, car je n'avais aucune envie de partir... Nous avons fini par un goûter pour lequel j'avais apporté des boissons, du chocolat et des petits pains. J'ai aussi offert à chaque élève un paquet de 12 feutres de couleurs, à la classe un haut-parleur pour qu'ils puissent faire leur chorégraphie quotidienne, aux mamans un petit bloc-notes et à Shiela une montre swatch.






J'ai quitté aussi ma très gentille famille d'accueil avec qui j'ai aussi partagé de très beaux moments.
Ces expériences dans d'autres pays sont si riches, mais j'y laisse toujours un peu de mon coeur, malgré le plaisir de rentrer pour revoir ma famille et mes amis.

















J'ai fini mon séjour aux Philippines en retrouvant ma soeur Martine et deux de mes amies, Tineke et Marianne, à Cebu le dimanche 22 novembre. Nous sommes d'abord retournée à Bogo deux jours, puis nous avons passé 4 jours magnifiques sur l'île de Bohol avant de prendre l'avion pour rejoindre Manille et de là, grâce à Bernie, notre chauffeur et sa voiture, nous avons fait 1'000 km pour visiter le centre de l'île de Luzon et voir des paysages magnifiques. J'espère vous écrire bientôt un article sur ce magnifique voyage qui a achevé mon séjour Philippin. Mais le temps passe si vite !

Merci pour votre intérêt et  belle journée à vous ! Bises
Ariane

dimanche 1 novembre 2015

La Toussaint

Voilà, ce jour, 1er novembre, c'est la Toussaint, fête très importante dans ce pays de catholiques croyants afin de rendre hommage à leurs morts...
On peut parler de fête, car c'est quasiment une grande kermesse....
J'ai découvert qu'un cimetière se trouve au bout d'un petit chemin, auquel je n'avais jamais prêté attention, juste en face de la maison de ma famille d'accueil et depuis hier c'est juste la folie !

Tout d'abord, déjà hier, mais encore plus aujourd'hui c'est un trafic incroyable sur la route qui est déjà une route importante de la ville, même si elle est à sens unique, car elle relie le marché public et la gare routière au centre de la ville et aux différentes routes menant aux autres villes de l'île. Avec la Toussaint s'ajoute tous les véhicules (voitures et motos) des gens qui veulent se rendre au cimetière et qui veulent se parquer. Des gardes (la police ?) essaient de faire un semblant de circulation, devant notre maison et dans le champ d'à côté se sont organisés des parkings payant et dont les bénéfices vont aux propriétaires des terrains (20 pesos le parking, soit environ 50 centimes).



















Le neveu de ma famille, outre la table de paiement des parkings, vend aussi des snacks. Il a commencé tôt ce matin (vers 8h) et il est 20h et y est toujours, même si il a arrêté la vente des snacks à la nuit à 18h. Des stands bordent toute la route et chacun vend des boissons, des chips, des brochettes de viande, des arrangements de fleurs (dans des corbeilles ou dans des verres en plastique ou du fast food), des jouets pour les enfants, des bijoux, des chapeaux,... et surtout des vendeurs de bougies. Une vraie foire et ces stands se poursuivent sur toute la voie menant au cimetière et aussi à l'intérieur de celui-ci !
Chacun semble devenir un vendeur ambulant pour ce jour festif, surtout tous les habitants du quartier, mais plein d'autres viennent s'ajouter !



La route principale, très encombrée !

Des fleuristes du jour !


Dans le cimetière ....






Le cimetière et le toit du couvert qui est la chapelle...lors de la messe, qui est dite lors de mon passage, il y a un pianiste qui sur son instrument électrique accompagnent les chanteurs tout en ayant des variations rythmées !




Même la nuit tombée à17h30 ne stoppe pas le défilé....il est 19h30 et tout le monde continue !








Le cimetière en lui-même est dans un état incroyable, comme le montrent ces photos. Des trous où la terre s'est effondrée, là où les gens ont été enterrés en 2014.... Au fond, des rangées de pierres tombales. Je ne sais pas s'il s'agit d'urnes ou de cercueils à l'intérieur.
Des personnes installent des fils avec des ampoules au-dessus des tombes pour une illumination ce soir et des militaires surveillent le tout...














 La nuit tombe...le cimetière prend un air de fête ....ou de nuit d'horreur :




J'ai la réponse maintenant....je sais ce qu'il y a derrière les plaques....lorsque celles-ci tombent à terre ! 













Sur le chemin menant au cimetière et sur  la route principale, il y a des caveaux familiaux. Certains sont cadenassés et des papiers interdisent que les vendeurs restent devant. D'autres sont ouverts et des gens (la famille ?) sont installés avec des tables et des chaises, mangent, font la sieste, discutent, jouent aux cartes ou aux jeux traditionnels, installés pour la journée avec la réserve d'eau et les ventilateurs électriques ...






 Inimaginable dans nos contrées, non ?
Pourtant ils sont ainsi proches des disparus....











Ce matin, Alicia et Chin, mes hôtesses m'ont proposé d'aller aux cimetières avec elle pour rendre un hommage à leurs défunts. Au moment de partir à 10h30, elles me disent qu'il fait trop chaud et qu'il y a trop de monde....J'attends donc dans ma chambre qu'elles m'appellent. A 16h, je sors me renseigner, mais en fait elles sont finalement parties à Cebu pour aller au cimetière là-bas et revenir dans la nuit (7h de route aller et retour !!!). Je suis donc partie me promener seule, mais après 15 minutes, un gros orage m'a forcée à rentrer, mais j'y suis retournée à 19 heures passées afin de voir de nuit. Je ne sais pas jusqu'à quelle heure cela va durer...Il est près de 20h et cela se calme à peine !

C'était vraiment une Toussaint différente de celles vécues auparavant !